Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 janvier 2023 1 16 /01 /janvier /2023 10:30

Des pêcheurs nomades

d'après les souvenirs de Pierre Lacombe et de sa famille

 

Dès les beaux jours, les pêcheurs nomades quittaient l’Étang de Thau, le ramassage des coquillages s’arrêtait, les pêcheurs et leurs familles quittaient Marseillan, Mèze, Bouzigues ou Frontignan pour venir s'installer sur le cordon dunaire entre Sète et Valras dans des campements de fortune pour exercer la pêche à la traîne.

Mon grand père Salvador (né en 1886) dit Sauveur était de ceux là, originaire d'Italie, après avoir rencontré ma grand mère, née Bousquet, ils se sont installés à Marseillan. Après la guerre, ils sont arrivés à La Redoute ( Appelé Portiragnes-plage depuis 1983)

 

La traîne à Vias

 

Premiers souvenirs :

Vers 1946, j' avais 6 ans. Notre mère Louise dite Victoria (née en 1912) qui avait épousé Henri, un fils du forgeron du village, installé à Vias, ils ont eu 5 enfants ! Gendarme mobile, il est entré dans la résistance en 1942.

 

Victoria

 

A la suite de leur séparation, après la guerre, ma mère est venue s'installer à Portiragnes où mon grand père vivait.

La traîne CAZALE était composé des 3 familles...

Fin avril nous ramenions tout le matériel (grande et petite traînes, des poulies, cordages,etc.) qui était stocké à Marseillan pour une nouvelle saison dans les cabanes de la Redoute. L'expédition était parfois délicat. Le convoi glissait doucement sur l'étang, l'entrée du Canal du Midi et après le passage des écluses du Bagnas et de Prades. Le passage sur le fleuve Hérault où nous descendions jusqu'au Grau, moment difficile pour franchir la « passe » et se retrouver en mer ! La houle pouvait nous échouer sur les rochers... et cap sur la Redoute.

 

La traîne Cazale

 

La vie dans les cabanes :

Mon frère et moi allions à l 'école du village à pied en passant par le petit chemin de sable qui longeait le domaine de la tous de l'Orb nous laissions sur notre gauche la croix Poursines (en mémoire aux soldats de 14-18) puis la route au niveau de l'allée des Mûriers et le bord du Canal. Parfois le poissonnier nous emmenait à l'arrière de sa camionnette, assis sur les caisses de poisson. Sur le chemin du retour, toujours à pied, nous ne rencontrions personne, à cette époque la seule voiture était celle de Madame de Buron du domaine de Roque Haute, mais rarement elle s'est arrêté pour nous avancer !

 

La croix Poursines

Arrivés à la baraque, les devoirs se faisait à la lueur d'une lampe à gaz...

La vie était rythmée par la pêche.

 

Dans les années 50, des familles de Portiragnes, de Béziers ou de Cers venaient passer l'été dans les dunes. C'est à cette période que trois familles sont venues s'implanter près sur les dunes dans des cabanes en planches (Pommier, Marty et Audoux) au niveau de l'hippocampe. Il a fallu déplacer les cabanes vers le Bosquet...

Puis en 1970, la dernière baraque est partie en fumée !

 La Redoute dans les années 50

 

La maîtrise des vents avait son importance !

 

(Collection famille Lacombe)

 

La suite demain 

Partager cet article
Repost0

commentaires