Retour, à partir de ce mardi, sur les 1562 jours de guerre avec parfois un regard plus particulier sur quelques évènements à Portiragnes entre 1914 et 1918...
« Le pantalon rouge, c’est la France ! ».
Du milieu du XVIII° siècle au début du XX°, la culture de la garance fut une des principales activités agricoles dans le département de Vaucluse. De cette plante, on tirait une teinture qui donnait une belle couleur rouge aux tissus.
« L'amusante » et tragique histoire du pantalon rouge.
Ce pantalon rouge qui devait faire assassiner tant des nôtres a eu pour origine un intérêt économique. C'est pour sauver la culture de la garance entre Rhône et Durance qui périclitait alors, que Charles X résolut de teindre en rouge les pantalons blancs rétablis et légués par la Restauration. Sur le pantalon garance les tâches de sang n'apparaîtraient pas.
Et le pantalon garance se promena en Algérie, en Italie, en Crimée, au Mexique, et sur le sol français pendant les premières semaines de la Grande Guerre…
Le général Madelin rapporte qu'en 1913, le général anglais Wilson, qui suivait au camp de Valdahon les manœuvres françaises, dit au général Foch: "Je pense bien que vous ne partiriez pas en campagne avec ce pantalon, ce képi rouge et ce manteau foncé pour vos fantassins, et ce grand casque à crinière et à chevelure pour vos cavaliers?" Foch lui ayant affirmé qu'il en serait pourtant ainsi, le général Wilson ajouta: "Oh! vous autres Français, vous êtes des malins: vous ne montrez rien et le jour de la mobilisation vous sortirez des résédas et des kakis dont personne ne se doute! ..." Le général ne put, hélas! Rien répondre.