Depuis sa création en 1880 jusque dans les années 1990, Kodak a régné sur la photographie.
Dont le cœur de métier est longtemps resté la chimie.
Tout ce qui touchait à l'électronique pure était perçu comme relevant du "gadget". Quand il a commencé à émerger, le numérique n'a pas été pris au sérieux par les responsables de l'entreprise.
Aux yeux de ses dirigeants, Kodak semblait insubmersible ! Ils ont sans doute péché par orgueil.
D'autres erreurs ont-elles été commises ?
A deux reprises, au moins, Kodak a tourné le dos à des innovations.
D'abord, elle a éconduit en 1945 un certain Chester Carlson, qui fonda par la suite la société Xerox, à l'origine des premiers photocopieurs. Cinq ans après cet épisode, l'entreprise mit à la porte un autre inventeur, Edwin Land, venu présenter un nouveau procédé de développement photographique, le Polaroïd. En 1991 après quatorze ans de procès, Kodak fut condamné à verser près d'un milliard de dollars à la société fondée par Edwin Land pour contrefaçon de licence.
Du lecteur CD photo Kodak à l'imprimante EasyShare, l'entreprise a pourtant investi dans le numérique...
Oui, mais c'est arrivé trop tard. L'argentique était extrêmement rentable jusque dans les années 1980. Kodak dégageait des gros bénéfices...
(D'après un article (1/2012) de Elise Barthet du Monde)
Format Kodak CD Photo (1990)
aujourd'hui disparu
Une autre raison !
A partir de 1990, la stratégie des fonds de pension a été redéfinie. On a ainsi assisté en 1992 et
1993 à un comportement parfois très agressif qui a conduit, souvent en collaboration avec d'autres fonds, à la révocation de dirigeants (IBM,
General Motors, ou Eastman Kodak), et à une modification de la stratégie des entreprises visées avec
une séparation des fonctions de Président...
... Rentabilité financière oblige !
(Document Portail SFR 12/2012, merci C.B)