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La vie à PORTIRAGNES et ses environs...

Photo Portiragnes Passion

Le vin à Portiragnes

  1ere partie:

 

 Le vin de l’Hérault connaît un succès hallucinant de 3° producteur en 1840 derrière la Gironde et la Charente , il devient le premier producteur de vin en 1870 avec 15 millions d’Hl.

 La vigne est soumise aux intempéries et aux maladies, l’odium entre 1851 et 1854 traité par le soufre, en 1863 c’est la cochylis, le mildiou (mildew) avec le sulfate de cuivre, etc..

 Enfin le phylloxéra vastatrix atteint le biterrois vers 1875, mais on a trouvé « l’antidote » en greffant sur nos cépages français des plans américains (1880). A cette époque certains viticulteurs ruinés décident de changer de région - voir de partir en Algérie…

 Le développement du chemin de fer, entre 1850 et 1870, va faciliter l’ouverture du marché du vin.

 Les chemins de fer du midi s’installent sur des terres de Portiragnes pour le construction de la ligne Cette - Bordeaux, la carrière de Roque Haute sert une nouvelle fois pour la construction du pont biais sur l’Orb vers 1859. Un gare devait être construite derrière l’aéroport mais elle est jugée trop reprochée entre celles de Vias et Villeneuve…( un dossier existe au AM de Portiragnes)

 Le transport revient à 50 F le muid par la route, or vingt ans plus tard ce même muid reviens à 10 F par le train. Comme le vin rapporte plus que tout autre produit agricole et que les terres de la région y sont propices des 15 millions d’Hl produit en 1870 on passe à 30,5 millions d’Hl en 1907 !..

 La monoculture s’installe progressivement dans nos plaines.

 Les fastes de la viticulture se traduiront par la construction de tous ces châteaux du biterrois, les opéras de Saint Saëns à Béziers avec parfois 400 musiciens avec Castelbon  de Beauxhostes comme mécène . Des industries vont se créer , tonnellerie, matériel agricole, engrais.

 Dans l’Hérault les prostituées passent de 200, en 1875, à 600 en quelques années. 

 Je ne sais plus qui a écrit dans notre région :  le vin fait couler de l’or

  Les châteaux du biterrois vont se multiplier au gré des fortunes, les (de) Lagarrigue (produisaient 56000 hl au début du XX° siècle sur 6 propriété dont Preignes le Neuf)  les  (de) Crozals (85600 hl dans la région dont 4700 hl à Roque Basse), les (de) Saint Victor avec 4600 hl rien qu’à Portiragnes plus 3405 hl sur Béziers . 

 

 

  A Portiragnes, il n’y a pas si longtemps, le riche propriétaire du village faisaient descendre par barques de 200 « comportes pour aller plus vite vers la distillerie ( au Rond point des écoles à l’entrée du village) , l’ « Eau de vie » est la principale industrie du coin, où il y avait un petit port , et ce même riche propriétaire allait à la messe en Calèche où il était de bon ton d’y assister…

  

 

  Le port de Portiragnes

 

 Aujourd’hui la conjoncture économique fait que les choses sont plus dures, certains de ces châteaux  ont disparus d’autres sont devenus la propriété de Béziers ( La Dragonne abrite l’Ecole de Musique de Béziers, le château de la Devèze ou celui des jardin des Poètes sont en vente par la municipalité de Béziers),  d’autres sont devenus la propriété de riches industriels  mais une grande partie est restée dans les riches familles de la région. La plus part ne sont pas visitable.

 A Portiragnes, plus modestement, on se souviens des carrioles longues pour transporter les comportes ou les fûts, tailler et faire les «gabels». La taille était tout un art délicat qui demandait plusieurs mois d’apprentissage. La première taille «en rond » pour faciliter le sulfatage en un seul jet puis il faut savoir reconnaître le serment à raisin de celui qui n’en aura pas !.. On enlève également les onglets en patois « paille de munedo ».

  

 

 

La mémoire collective raconte que le premier a taillé la vigne était un âne ; les anciens se sont rendus compte qu’après avoir manger la vigne les bourgeons à venir étaient plus gros.

 

 

 

 

 

 

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