26 Juillet 2006
1ere partie:
Le vin de l’Hérault connaît un succès hallucinant de 3° producteur en 1840 derrière
La vigne est soumise aux intempéries et aux maladies, l’odium entre 1851 et 1854 traité par le soufre, en 1863 c’est la cochylis, le mildiou (mildew) avec le sulfate de cuivre, etc..
Enfin le phylloxéra vastatrix atteint le biterrois vers 1875, mais on a trouvé « l’antidote » en greffant sur nos cépages français des plans américains (1880). A cette époque certains viticulteurs ruinés décident de changer de région - voir de partir en Algérie…
Le développement du chemin de fer, entre 1850 et 1870, va faciliter l’ouverture du marché du vin.
Les chemins de fer du midi s’installent sur des terres de Portiragnes pour le construction de la ligne Cette - Bordeaux, la carrière de Roque Haute sert une nouvelle fois pour la construction du pont biais sur l’Orb vers 1859. Un gare devait être construite derrière l’aéroport mais elle est jugée trop reprochée entre celles de Vias et Villeneuve…( un dossier existe au AM de Portiragnes)
Le transport revient à La monoculture s’installe progressivement dans nos plaines.
Les fastes de la viticulture se traduiront par la construction de tous ces châteaux du biterrois, les opéras de Saint Saëns à Béziers avec parfois 400 musiciens avec Castelbon de Beauxhostes comme mécène . Des industries vont se créer , tonnellerie, matériel agricole, engrais.
Dans l’Hérault les prostituées passent de 200, en 1875, à 600 en quelques années.
Je ne sais plus qui a écrit dans notre région : le vin fait couler de l’or
Les châteaux du biterrois vont se multiplier au gré des fortunes, les (de) Lagarrigue (produisaient 56000 hl au début du XX° siècle sur 6 propriété dont Preignes le Neuf) les (de) Crozals (85600 hl dans la région dont 4700 hl à Roque Basse), les (de) Saint Victor avec 4600 hl rien qu’à Portiragnes plus 3405 hl sur Béziers .
A Portiragnes, il n’y a pas si longtemps, le riche propriétaire du village faisaient descendre par barques de 200 « comportes pour aller plus vite vers la distillerie ( au Rond point des écoles à l’entrée du village) , l’ « Eau de vie » est la principale industrie du coin, où il y avait un petit port , et ce même riche propriétaire allait à la messe en Calèche où il était de bon ton d’y assister…
Le port de Portiragnes
Aujourd’hui la conjoncture économique fait que les choses sont plus dures, certains de ces châteaux ont disparus d’autres sont devenus la propriété de Béziers (
A Portiragnes, plus modestement, on se souviens des carrioles longues pour transporter les comportes ou les fûts, tailler et faire les «gabels». La taille était tout un art délicat qui demandait plusieurs mois d’apprentissage. La première taille «en rond » pour faciliter le sulfatage en un seul jet puis il faut savoir reconnaître le serment à raisin de celui qui n’en aura pas !.. On enlève également les onglets en patois « paille de munedo ».
La mémoire collective raconte que le premier a taillé la vigne était un âne ; les anciens se sont rendus compte qu’après avoir manger la vigne les bourgeons à venir étaient plus gros.