13 Février 2024
Le Club organisait parfois des sorties à la redécouverte
des souvenirs de notre village !
2012
2013
Archives photos/Fcn
Certains après midi, Francis nous proposait d'aller baguenauder dans les rues du village, pour y redécouvrir des détails que notre mémoire aurait pu oublier,
Rue de la Tour qui n'a jamais eu de Tour, place du Vieux Puits qui, dans le temps, offrait son eau claire et fraîche pour y tremper les melons, les tomates, et le vin
Rue Passe Vite la bien nommée à cause de ses courants d'air, juste à l 'angle de la maison de Monsieur Raynaud, dit Piston, qui réparait les nombreuses chaussures qu on lui portait
Il envoyait dans sa bouche une poignée de petits clous n en laissant dépasser qu -un ,au coin de la bouche, Je craignais qu il ne s 'étouffe
Une rue plus loin un autre cordonnier, l' immense Monsieur Viste dans son tablier de cuir. L'odeur de colle flotte encore devant sa maison depuis si longtemps fermée
Nous empruntons l'escalier avec les rampes de fer que les garçons qui passaient le conseil de révision enduisaient de m..... , la nuit. Invariablement les ménagères s y laissaient prendre le matin !
Le célèbre escalier avec ses rampes !!!
Dans un tout petit recoin la mercerie de Mme Banat, dans une minuscule pièce on trouvait tout ce qu il faut boutons , dentelles fils etc,
On a presque envie d'entrer chercher de la laine.
Réclame dans le bulletin municipal de 1978
Sur la place aujourd’hui hui sans arbres, Jo le Coiffeur rasait les messieurs, Micheline, coiffait les dames. Sur la même place, Pâques Bigot dans son épicerie Sabatier, avait une manie qui nous faisait sourire, entre son pouce et l'index qu' elle léchait abondamment, elle saisissait le papier qui allait envelopper le fromage << Tiens ma fille >>. Elle était très affable tandis que dans le café en face les hommes tapaient le carton.
Passons devant notre Mairie, si belle, si mignonne !
Nous nous éternisons dans les rues montantes et il es dommage de ne pouvoir citer tous les commerces qui faisaient vivre notre village.
Le boulanger Monsieur Jean , le boucher Mon sieur Dubois, Ludo , Monsieur Labrousse le bourrelier, l' échopette de Mme Delpy, l'ancêtre des super marché dans 50 m2, à l ombre de l'acacia bicentenaire chez Alice.
Au café d'en haut sur la place duquel en alternance avec le café du bas se déroulait sur cinq jours la fête du village
Des guirlandes multicolores fabriquées par les filles et le buis que les garçons allaient chercher à roque haute annonçaient que la fête serait joyeuse
Plus nous empruntons des rues qui semblent désertes plus les regrets serrent nos cœurs La forge , l'usine de tartre, le salon de coiffure de Mme Ténésa qui nous frisaient comme des moutons
70 ans de souvenirs intacts, parfumés des odeurs de l'époque, celle du pain, des acacias en fleurs, du raisin aux vendanges, etc, etc, etc...
Qui? Qui? peut vous traduire toutes ces sensations olfactives cette vie sublimées par les innombrables photos et cartes postales anciennes de Francis notre documentaliste de cœur .Maintenant il est temps de rentrer à la maison, Brigitte nous a préparé un bon gâteau.
Signé Nostalgie