25 Août 2023
Pourtant, trouvant moins attractifs les événements actuels, les anciens préfèrent se retourner vers le passé pour y puiser un autre art de vivre, une ambiance générale plus enthousiaste, plus détendue, plus courageuse , plus respectueuse des traditions et enfin plus proche de notre nature en souffrance. Et, qu 'on ne me parle pas de Nostalgie, désuète et rétro.
La nostalgie, c'est plus que des regrets, c'est un mal en soi, une envie de retour en arrière vers des temps difficiles, certes, mais qu'on évoque toujours avec un sourire et une joie profonde . Personne n 'y échappe.
Alors, Francis va extraire de "ses cartons aux trésors", des photos de nos promenades et déambulations au hasard des rues de notre village , un peu comme une redécouverte...
Par un bel après midi, Louis, Guy et Mimi, Gisou, Josiane, Monique, Francis et même, Armand s'est joint à nous.
Partis du Plan de la Bascule (angle Av. Raoul Calas et rue de la Libération) où Autrefois (nous emploierons souvent le mot autrefois), un grand ruisseau séparait la place des vignes en contrebas.
Ce ruisseau recevait surtout l'écoulement des eaux de pluie descendant de la colline mais aussi BIEN MALGRÉ LUI des ordures et tout autres embarras.
Le long du muret des étendoirs nombreux où les ménagères venaient étendre leur lessive au grand vent. Au coin de la maison Canac: « te souviens tu; Mimi »? il y avait une fontaine en fonte, Disparue comme la quinzaine d'autres disséminées dans le village où l'on venait remplir son broc car on n 'avait pas d'eau à l évier. On se retrouvait parfois à plusieurs et on faisait la causette.
I - Visite promenade du village par des portiragnais du groupe "Portiragnes autrefois",
le 26 octobre 2012
Un échange de souvenirs !
Cahin, caha,nous arrivons sur la jolie place du vieux puits, où nos parents venaient autrefois, l'été, puiser l eau glacée pour y mettre à fraîchir le vin, le melon ou les tomates.Appuyés à la margelle, nous admirons l 'ancienne maison Baldy qui, pendant les vendanges accueillait de nombreux espagnols qui, le soir; malgré leur fatigue, nous régalaient de leurs chants joyeux ou nostalgiques jusqu'à la nuit.
Elle est maintenant la propriété Robin qui a su garder cette belle façade avec en son centre le balcon en fer forgé, la grande porte d'entrée encadrée de chaque côté d 'une pierre usée par le temps et les nombreuses générations qui s'y sont reposées.
Au coin de la rue « passe vite » la maison du cordonnier Raynaud qu'on surnommait Piston???
Petite; je le revois car on était voisins, et je m 'étonnais avec inquiétude car il avait toujours la bouche pleine de clous dont un seul dépassait entre ses lèvres.
Après la place St Jacques et pourquoi Saint Jacques ???
Nous faisons une pause devant la maison, fermée aujourd’hui hui , de Chavardès, Pibolle ???
L'appariteur qui, plusieurs fois par jour, divulguait dans les rues du village après avoir soufflé dans un cor de chasse dont le son faisait sortir les ménagères de chez elles.
Plus tard, furent installés sur le toit de la mairie des hauts parleurs qui répandaient plus loin les informations.
Après un beau morceau de paso doble, Pibolle annonçait l'arrivée de Marinette avec toutes variétés de poissons, où un enterrement messe corps présent
C'était quelqu'un ce Monsieur Pibolle toujours souriant et quelque peu espiègle n’empêche qu'il avait une jambe de bois!
Quatre pas plus loin l 'ancienne échoppe de Monsieur Viste, cordonnier lui aussi
Il y en avait un troisième surnommé PETASSOU
Au bas de l escalier de la rampe dans un angle une petite porte qui ouvre sur une merveilleuse mercerie qui était tenue par Mme Banat. Rien n'y manquait, laines, cotons, boutons, dentelles ,etc etc
Sur la rue de la République nous évoquons JO le coiffeur, l épicerie Sabatier tenue plus tard par Pâques et Léon Bigot, le café Valette, Cadenat et son cinéma en plein air.
Que c'est loin tout ça.
Remontant la rue de la mairie, nous croyons voir le boucher Monsieur Dubois enveloppé dans son grand tablier taché de sang
Avec attendrissement nous nous arrêtons devant une petite fenêtre qui fût la boutique de Mme Delpy notre épicière préférée à nous les enfants. Elle était si généreuse avec les bonbons.
Plus haut sous l’acacia tricentenaire L hyper market de l époque chez Alice dont nous avons parlé dans nos recueils. Nous terminons notre promenade par la place du café d'en haut qui en son temps fût une place animée de festivités. Transformée aujourd'hui en parking elle n ' a plus de charme, le café lui est très souvent fermé.
Nous étions partis impatients ,nous revenons désabusés.
Nous n'avons vu que des portes closes Plus là, ces artisans et petits commerçants qui faisaient vivre notre village Tant d' années après ils sont encore présents dans nos cœurs.
C est ça la Nostalgie !!!
J D