20 Mai 2022
Son grand père que le tenait lui même de son grand père nous racontait :
A la fin du XVIII° au milieu XIX° siècle :
Tu vois tous les espaces après le Canal, à partir du pont de l'écluse, dans le temps, c'était des salans jusqu'à la mer. La terre y était inculte, car salée,couverte de salicornes ou de saladelles. Il n'y avait que prairie et troupeaux. A cette époque il y avait des porcs à Portiragnes et 4 troupeaux de montons. Il pullulait des vives piquantes.
Le village porte les traces de ce passé , par « Port », refuge des bateaux par gros temps et « iragnes » (vives en patois) dont il était infesté.
Navire en difficulté dans le golfe du lion
Vive
L'arrivée du Canal a été un bien pour Portiragnes, et au fil des ans le dessalage s'est progressivement effectué par voies naturelles. Vers la moitié du XIX° siècle certains ont commencé à planter leur a été fat al de la vigne, coteau de « Raucaute » et au-delà du cimetière.
L'hiver 1853 leur a été fatal, le gel a pratiquement tout détruit. Plus tard vers 1880 toute la lande a été plantée de vignes. La vigne faisait vire le village et les troupeaux qui « bouffaient » tout ont été chasser, surtout les espagnols qui venaient transmuer par chez nous.
1907 et la révolte des vignerons tous ceux de Portiragnes y étaient.
On a commencé à arracher les vignes , elles ont été remplacées, en partie, par des rizières après la seconde guerre mondiale.
Un jour : le drame !
Une vanne a craqué et toutes les terres ont été inondées d'eau salée. Puis pour protéger cette terre des crues de l'Orb, il a été construit le digue de la Rivierette à Sérignan.
Aujourd'hui
Vers 1960, la nature a repris doucement ses droits, les vignes et le riz ont été abandonnés les roseaux et les saladelles sont à nouveau installés.
Aujourd'hui, c'est le domaine des taureaux, des flamants roses, et de toutes sortes d'oiseaux...
Photos Fcn & Internet
D'après une table des «éveilleurs de mémoire» à Portiragnes en 1997
avec M.Delmas
Quelques vestiges des vignes du Grand Salan