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La vie à PORTIRAGNES et ses environs...

Photo Portiragnes Passion (PPP)

Histoire de la Résistance dans notre région et à Portiragnes (1939-45) (Redif.)

En ce 8 mai, jour de la victoire de 1945, ne pas oublier  !

 

I - Présentation dans le biterrois

II - Organisation autour et au village de Portiragnes 

III - Fernand Pujol : un grand résistant 

IV - Quelques héros qu'il ne faut pas oublier

Regard sur le biterrois pendant la guerre de 1939-45

 

 

I - Dans le biterrois on pourrait commencer par : RÉSIGNATION

 

On accepte cette entrée en guerre. Il faut savoir qu'à l'époque, on est pour ou contre la guerre d'Espagne !

En septembre 1939, on voit des réquisitions, les réservistes arrivent de toute la région à la gare de Béziers par centaines, on est loin du front !

Rapidement chacun reprend sa vie normale, malgré quelques contraintes

  • Peinture bleue sur les vitres

  • Recensement des abris

  • Essais d'alerte

Il y a même quelques activités qui s'en sortent à l'image des Ets Fouga qui travaille pour le « Défense Nationale » avec ses célèbres « Chenillettes » qui aura jusqu'à 2000 ouvriers .

 

 Chenillette fabriquée chez Fouga à Béziers,

ainsi que chez Berliet à Lyon et majoritairement Renault à Billancourt.


 

Des éléments du PC, dissous, sont restés fidèles à leurs idées., la CGT, très influente se déchire et la défaite de 40 arrive rapidement.

Dans le biterrois, on restera indifférents à l'histoire autour de Vichy et surtout globalement ignorant .

Ce qui va éloigner les famille du régime seront :

  • Les difficultés des familles de prisonniers qui ne voient pas revenir les siens et il y en a plusieurs à Portiragnes

  • Le ravitaillement

  • Dès 1943, le bruit commence à courir que les allemands ne seront pas les vainqueurs de cette guerre.

 

A propos du ravitaillement , on à plus souffert en 1939 – 40 qu'en 1914 et des expressions verront le jour comme :

  • Aller au ravitaillement

  • Marché noir

 

 

II - Le temps du refus et de la RÉSISTANCE ;

 

1) - Avant le 11 novembre 42 :

La résistance est latente, plus que théorique. Les anciens communistes éditeront des tracts dès 40/41 mais resteront neutres entre entre l'Angleterre et l'Allemagne jusqu'à l’entrée de la Russie dans le conflit.

A Portiragnes dans la région on écoute radio Londres on porte la cocardes tricolore le 14 juillet, la grève s'organise chez Fouga et les cheminots , elle est soutenue par les communistes.

 

La France en 40 (Source livre d'école)

 

 

2) – Après le 11 novembre 42 :

Les allemands occupent la région et Portiragnes, pas de fortes résistances, , c'est l'émotion, rien de plus !

Une force de police armée avec des expéditions punitives, la milice se remarque des 1943.

Le renseignement sera le premier élément de la résistance. Béziers et les alentours avec le réseau « Côte » dont un certain Francis JOUVIN dit Cabrol se fera remarqué . Les mouvement seront nombreux, principalement vers le Haut Canton, dont le Mouvement Unifié pour la Résistance (MUR) , ils vont s'armer, parachutages, sabotages, ils deviendront des forces de combats pour chassés les allemands . Il y aura un groupe de F.T.P sur Béziers .

 

La Gestapo était à Béziers...

 

 

III - Le groupe Cabrol avec le « Plan Vert » se met en place*

Juin / Juillet 1943 :

Francis Jouvin prépare, sur les voies ferrées les coupures que « Lecire » (pseudo en R3) avait demandé, entre Béziers et Narbonne vers le village de Cers. « Lecire » (Paul Leistenschneider de Moselle) est délégué militaire régional (1942 - 43) .

Francis Jouvin sous le nom de Francis Fabre recrute dès juillet 43, trois équipes de 10 hommes dont une à Portiragnes avec comme objectif au départ les coupures de courant sur le secteur ferré de Cers. Une autre équipe à Poilhes et une troisième à Maraussan.

État de l'armée secrète en décembre :

«Cabrol» a formé ses équipes de l'ouest de l'Hérault pour le sabotage des voies ferrées et des coupures d'électricité sur les lignes. *

  • En janvier/mars 44, les coupures programmées portaient un nom de code, la coupure 221 à la hauteur de Cers dans la courbe assez brusque de la voie ferrée.

 

  • Le 6 mai 44, Cabrol et l'équipe de Portiragnes effectue le sabotage de la ligne 60 000 volts SNCF à proximité de Cers. Les allemands seront retardés et obligés d'utiliser des locomotives à vapeur.

 

  • En juin 44, les équipes du secteur effectueront 8 coupures dans la nuit du 5 au 6 juin, seules les équipes de Maraussan et Portiragnes le firent dans les nuits du 6 au 7 et 7 au 8 qui reçurent les confirmations trop tard.

 

Une fois, ils se sont fait arrêtés au retour d'une mission au niveau de la "pierre plantée" mais coup de chance les allemands les ont laissés rentrer à la maison. (H.Gaubert)

 

* Extrait du livre de Joseph Jouvin, «Mémoires de résistance»

 

 

A suivre , la Résistance à Portiragnes ...

 

 

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