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La vie à PORTIRAGNES et ses environs...

Photo Portiragnes Passion (PPP)

A propos de Camille

 

Suite à l'article qui lui a été consacré dans Midi Libre du 30 septembre,

"Portiragnes Passion" a conservé un de ses poèmes

diffusé sur le blog le 12 décembre 2008

 

 

 

Nous sommes des survivants,

des rescapés

 

Nous sommes nés avant la télévision, avant la pénicilline,

Avant les produits surgelés, le plastique, les verres de contact,

La vidéo, le magnétoscope, et avant la pilule.

Nous étions là avant les radars, les cartes de crédits,

La bombe atomique, le rayon laser, avant le stylo à bille,

Avant les lave-vaisselle, les congélateurs,

Les couvertures chauffantes, avant la climatisation,

Avant les  chemises sans repassage

Et avant que l’homme marche sur la lune.

Nous nous sommes mariés avant de vivre ensemble,

La vie en communauté se passait au couvent,

Le « Fast-Food », pour les anglais, était un menu de carême,

Et le «Big Mac» était un grand manteau de pluie.

Il n’y avait de mari au foyer, pas de congés parental,

Pas de télécopie, pas de courrier électronique.

Nous datons de l’ère d’avant les H. L. M et d’avant les Pampers

D’avant le « Tuperware ».

Nous n’avions jamais entendu parler de la modulation de fréquence,

Pour nous ; un ordinateur était quelqu’un

Qui conférait un ordre ecclésiastique.

Une puce était un parasite.

Une souris était de la nourriture pour chats.

Un site était un beau point de vue panoramique.

Un CD Rom nous aurait fait penser à une boisson jamaïcaine

Un joint empêchait un robinet de goutter

Et l’herbe était de la nourriture des vaches

Une cassette servait à ranger les bijoux.

Pizza, Mac Donald, Nescafé étaient des termes inconnus.

Le rock était une matière géologique.

Un gai (prononcer gay en anglais) était quelqu’un qui faisait rire

Et « made in Taïwan » était de l’exotisme.

Nous avons les francs, les anciens, les nouveaux, et voilà l’Euro.

Mais nous étions sans doute une bonne race, robuste et vivace,

Quand on songe à tous les changements qui ont bouleversé

Le monde et à tous les ajustements qui nous ont été imposés,

Pas étonnant que nous nous sentions parfois perdu, et

Qu’il y ait un fossé entre nous et les générations d’aujourd’hui.

Mais Grâce soit rendu à Dieu, nous avons survécu.

Nous sommes avant tout, un bon cru !

 

Un ancien né dans les années 20

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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