8 Mai 2015
I - Portiragnes avant l'occupation allemande:
1939 - 1942
Le décès du Maire de Portiragnes G.Poursines a lieu en 1941, il est vite remplacé par G.Iché du C.M nommé par Vichy (pas d’élection pendant la guerre)
Mais on écoute déjà Radio Londres…
II - Portiragnes sous l’occupation
Le 11 novembre 1942, les allemands arrivent sur Béziers par le train pour la plus part ! La ville de Béziers est calme malgré tout. Quelques jours plus tard un Officier allemand et son ordonnance débarque « en éclaireur » à la maire de Portiragnes !
1943- 1944
Le bruit de bottes du pas de l’oie résonne encore dans la tête de nos anciens du village malgré le couvre feu, volets et rideaux fermés fenêtres peintes en bleues l’inquiétude existait. Un camp de jeunesse hitlérienne demeuret à l’est du village mais dans l’ensemble les soldats étaient plutôt âgés aux cheveux gris d’après la mémoire collective. La Gestapo s’installe à Béziers et tout le monde le sait.
La faim oblige certains jeunes portiragnais à proposer leurs bras pour nettoyer quelques armes en échange d’une miche de pain « rassie » !!!
Les belles demeures du village étaient réquisitionnées pour la Kommandantur pour les officiers (maisons A. Baldy, F.Baudila, A.Roque, M. de Buron, G. Fabre ainsi que la belle maison blanche de Caze)
Nombreux sont les portiragnais à avoir travaillés pour les allemands volontairement ou non !
On creusera des tranchées collectives à l’extérieur du village (la Bascule, Ruisseau de Cassot ou chemin de la Condamine).
La construction de la défense maritime demandait des maçons et beaucoup de main d’œuvre (blockhaus, casemates et pyramides anti-chars). Dans les archives municipales on a retrouvé la trace d'une douzaine de portiragnais qui avaient été réquisitionnés.
Des femmes seront contraintes de faire le ménage aux allemands contre une faible rémunération, J.Rodriguez, V.Choulga… (Source A.M).
Un dépôt de munitions se trouvait derrière la future cave coopérative, les enfants du village « joueront » avec les grenades à manche après la guerre, un jeune (François) trouvera la mort en manipulant un pain de pastique à la libération.
Début 44 quelques actes de résistances s’organisent jusqu’à la libération. (Source les anciens du village)
A Portiragnes on se souvient principalement d’un petit groupe de résistants qui faisait sauter les pylônes électriques et qui ont aidé à récupérer des colis clandestins ou des armes vers l’aérodrome Saint Privat à la barbe des allemands cantonnés au château de Preignes…
Au village on parle avec inquiétude des alliés (anglais) qui bombardent les villages du littoral, certains de ces villages seront évacués vers les campagnes de l'arrière pays.
Portiragnes sera épargné mais un vaste plan d’évacuation était prévu vers deux villages de l’arrière pays (Source AM).
Nous n'avons pas retrouvé de photos ni de documents iconographiques
de cette époque sur Portiragnes
portiragnespassion@free.fr